Les différentes figures d’altération de l’albâtre décrites par les restaurateurs à l’occasion de leur constat d’état ainsi que les zones de tests de nettoyage (microsablage, laser etc.) ont été observées au microscope 3D. Quelques prélèvements préliminaires (DRX, MEB/EDS) ont permis de déterminer la composition de la couche de salissures noires, de mettre en évidence sous ces salissures, une couche blanche enrichie en plomb ainsi que des concrétions gypseuses bourgeonnantes indurées. Les blanchiments visibles ponctuellement au-dessus des salissures sont dus à des cristallisations de sels solubles (syngénite). D’autres prélèvements sont prévus pour détailler la stratigraphie précise des dépôts qui recouvrent l’albâtre et rechercher d’éventuelles traces de couleur, voire de polychromie.
Enfin, des échantillons d‘albâtre ont été prélevés sur deux blocs pour caractériser leurs signatures isotopiques (strontium, carbone, oxygène) et tenter d’en déterminer la provenance par comparaison avec les domaines isotopiques des carrières d’albâtre anciennes tel qu’ils ont été définis dans le référentiel des principales carrières européennes d’albâtre au Moyen Age et à la Renaissance (Kloppmann et al., 2017).1
Vue au microscope 3D de la croûte noire boursouflée et d’un test de nettoyage laser (en bas) sur l’albâtre du portail (Bloc76).
Crédits : CICRP – P. Bromblet