Dégradation des peintures au plomb
Début du programme : 2000
CICRP : Jean-Marc Vallet
Le CICRP mène depuis quelques années des travaux de recherche sur les modifications chromatiques affectant les peintures à base de plomb notamment sur leur noircissement et le rôle de l’environnement dans cette dégradation. Basés sur des travaux aussi bien expérimentaux, avec en particulier la réalisation d’éprouvettes vieillies artificiellement sous différentes conditions (température, humidité, UV), ils ont permis de mettre en évidence que le minium se transformait en un dioxyde plomb noir (plattnérite), en conditions légèrement acides et qu’un des facteurs principaux du noircissement de ce minéral orangé était son mode de fabrication. En effet, la technique de chauffage du blanc de plomb conduit à la formation selon la température de matériaux cristallins de différentes couleur (jaunes, tel que le la litharge et le massicot et orange, tel que le minium). Cette réaction thermique est souvent imparfaite car elle est stoppée alors que des impuretés tel que la litharge, subsistent. Ces impuretés sont beaucoup plus sensibles à l’altération que le minium et se transforment facilement en plattnérite. Les travaux menés ont aussi montré que l’irradiation de la surface par un laser en mode continu émettant dans le proche infra rouge permettait de reconvertir le noircissement en minium, avec un gain en termes de stabilité des phases formées.
Les derniers travaux portent sur le noircissement du blanc de plomb qui est constitué de carbonates de plomb. Les premiers travaux ont été réalisés sur des éprouvettes vieillies artificiellement en enceinte à vieillissement climatique et sur des prélèvements provenant du cloître des franciscains à Saorge (06). Ils visent à comprendre le rôle des liants organiques dans le noircissement.
Publications :
De nombreuses publications ont été réalisées (dans les revues European Journal of Mineralogy, Phase transition, l’Actualité Chimique, Technè, dans des congrès (ICOM-CC, LACONA, RIPAM, congrès du PNRCC, SFIIC).
Ces travaux ont fait l’objet de travaux de doctorat, post doctorat et de 4 Masters professionnel et de recherche.