Title Image

Évaluation des moyens de lutte contre les remontées capillaires : étude des protocoles et suivi de l’efficacité des traitements innovants des remontées capillaires dans les structures maçonnées

Début du programme : 2020
CICRP : Philippe Bromblet, Jérémie Berthonneau
Partenariats : CRMH PACA, CRMH Occitanie

Les remontées capillaires constituent l’un des principaux phénomènes d’altération des structures maçonnées. Parmi les nombreuses techniques développées pour traiter ce phénomène (drainage, injection de bouche-pores/hydrofuges), de nouveaux dispositifs font aujourd’hui l’objet d’un intérêt grandissant dans le domaine de la conservation du patrimoine bâti. C’est le cas des dispositifs électrocinétiques utilisant l’effet des ondes électromagnétiques ou paramagnétiques sur les molécules d’eau (électro-osmose passive et active, boîtier d’amortissement électromagnétique) qui visent à empêcher les remontées capillaires dans les structures maçonnées.

Le CICRP a été sollicité par la CRMH Occitanie pour suivre la mise en place et évaluer l’efficacité des dispositifs électrocinétiques envisagés pour le traitement des remontées capillaires, qui constituent la principale cause de dégradation du retable du couvent des Pénitents Gris d’Aigues-Mortes (Gard).

En 2022, une visite de la chapelle des Pénitents gris a permis de rédiger un cahier des charges pour l’installation d’un réseau de capteurs destinés à étudier les remontées capillaires et le climat autour du retable (température humidité relative, teneur en eau des matériaux) avant la mise en place d’un dispositif électronique anti-remontées capillaires. Ce cahier des charges a été transmis à l’architecte en charge du projet de restauration. Des travaux préalables d’aménagement urbain ont retardé le démarrage de l’étude qui devrait se dérouler en 2024.

En 2023, la CRMH PACA a proposé un second site pour tester un dispositif électrocinétique : l’église Saint-Nicolas de Marignane, où des travaux de mise hors d’eau et de restauration des façades extérieures viennent de s’achever. Deux réunions se sont tenues sur place avec la ville, l’architecte chargée des travaux, la CRMH et les fournisseurs d’un appareillage anti-remontées capillaires. Il a été prévu d’implanter courant 2024 des capteurs sur une travée nord pour enregistrer les données sur les 12 mois avant que le dispositif anti-remontées capillaires ne soit installé dans le cadre des travaux de restauration prévus à l’intérieur de l’édifice.