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Parlons-en : « Les closoirs de Puisserguier : approfondir la connaissance des plafonds peints médiévaux par la redécouverte des gestes et matériaux du peintre »

Par Maud Mulliez, restauratrice et chercheuse spécialiste des restitutions de peintures antiques (Archéosciences Bordeaux)
Laurent Girousse, chercheur en archéologie du bâti (Association de recherche sur les charpentes et plafonds peints médiévaux, RCPPM)
& Sarah Boularand, ingénieure d’études, analyses physico-chimiques de peintures anciennes (CICRP)

Mercredi 23 avril à 13h30 au CICRP (Marseille)
Durée entre 45mn et 1h

Restitution en cours d'un closoir provenant de Puisserguier

Restitution en cours d’un closoir provenant de Puisserguier.
 Application des rehauts à l’orpiment sur les fleurs de lys du blason d’Anne de Bretagne qui ont perdu leur visibilité sur le closoir original. 
© Photo : CICRP – S. Boularand

L’étude des plafonds peints médiévaux suscite depuis plusieurs années un intérêt notable qui donne lieu à d’importants échanges au sein d’une communauté scientifique européenne et favorise la recherche fondée sur différentes méthodes d’analyse scientifique ainsi que le développement de coopérations interdisciplinaires. C’est dans ce contexte qu’un plafond à la française a été découvert en 2011 dans une bâtisse médiévale située dans la commune de Puisserguier dans l’Hérault (34). Les restes importants de polychromies observés sur ce plafond ont constitué un intérêt majeur pour le site, déclenchant ainsi un processus de conservation-restauration et de mise en valeur de cet ancien logis et de son plafond peint, tous deux classés au titre des monuments historiques depuis février 2013.

Les closoirs, ces planchettes de bois situées entre deux solives, forment un espace privilégié au sein du plafond pour accueillir des images variées racontant aux visiteurs les dispositions du commanditaire, ses valeurs morales, ses affinités politiques ou tout simplement ce qu’il aime et ce qui l’amuse. Les supports qui abritent ces petites scènes peintes et historiées sont donc capitaux dans la connaissance d’un plafond et s’avèrent être des éléments essentiels tant pour l’intérêt du chercheur que pour le ravissement et le plaisir des yeux du spectateur.  

À Puisserguier, les closoirs sont parvenus jusqu’à nous avec un état de dégradation avancé de la couche picturale. Les mauvaises conditions de conservation dans le bâti ont conduit à la dépose en 2016 des 85 closoirs toujours en place (sur un total de 96), pour permettre de mieux les conserver mais également de faciliter leur restauration.

À la suite de la première campagne de restauration, plusieurs de ces closoirs déposés ont fait l’objet d’une présentation muséographique inaugurée en septembre 2022 au château de Puisserguier. Cette expérience a soulevé un certain nombre de difficultés liées à la question de la restitution de l’état initial des closoirs par des moyens numériques ou d’expérimentations archéologiques, dans le cadre d’une présentation destinée ici au grand public.

En 2023, la rencontre entre un chercheur en archéologie du bâti, une restauratrice spécialiste des restitutions de peintures antiques et une chimiste du CICRP a posé les premiers jalons d’une collaboration fructueuse. Plusieurs essais de reconstitution de différents closoirs ont été réalisés entre 2017 et 2024 alimentant la réflexion sur les gestes du peintre et leur ordonnance ainsi que sur les caractéristiques techniques de la peinture originale (granulométrie et géométrie des pigments employés, fluidité de la pâte picturale, etc.).

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