PARLONS PEINTURE : « Blanc de plomb : les petites recettes des grands maîtres »

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Blanc de plomb : les petites recettes des grands maîtres

Blanc de plomb : les petites recettes des grands maîtres

De l’antiquité égyptienne au début du XXe siècle, le « blanc de plomb » fut considéré comme le meilleur pigment blanc de par son indice de réfraction élevé et sa stabilité chimique. Généralement constitué de cérusite (PbCO3) et d’hydrocérusite (Pb3(CO3)2(OH)2), très rarement de plumbonacrite (Pb5O(CO3)3(OH)2), il était obtenu par corrosion du plomb exposé à des vapeurs de vinaigre et des gaz de décomposition, aboutissant au XVIIsiècle au procédé hollandais proto-industriel. Cependant, les échantillons historiques présentent d’importantes différences de composition et de microstructure.

Afin de mieux les comprendre, le travail expérimental mené à l’IRCP combine deux approches :

– une reconstitution de la corrosion du plomb sous les effets combinés de O2, H2O, CH3COOH et CO2, qui révèle un processus complexe, aboutissant à une stratification suivant un gradient de carbonatation Pb/PN/HC/C, ces dernières étant impliquées à la fois dans des relations épitaxiales et des réactions réversibles régies par les concentrations des différents gaz. Les aspects cinétiques et structuraux ont été observés en détails.

– l’analyse par diffraction X/synchrotron de microprélèvements d’œuvres picturales (XVe-XIXsiècles) révèle de nombreux indices sur les modes de préparation et les traitements post-synthèse : le choix de pigments faiblement carbonatés, la sélection des particules par la taille, les traitements de purification, mais aussi la siccativation de l’huile s’avèrent constituer des véritables signatures des grands maîtres.

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