L’activité de recherche est l’une des quatre missions de l’établissement définies par l’article 2 de la convention constitutive du GIP CICRP (2022-2027), à savoir :
- Apporter une assistance scientifique et technique en conservation-restauration de biens culturels d’intérêt patrimonial en particulier dans le domaine de la conservation préventive, à la maîtrise d’ouvrage et à tout acteur impliqué dans ce domaine
- Mener des recherches afin de développer les méthodes nécessaires à la connaissance et à la conservation-restauration des biens culturels
- Constituer une documentation liée aux activités du groupement et être centre de ressources et d’informations
- Mener ou participer à des actions de diffusion (colloque, publication, site web) ou de formation et sensibilisation dans les secteurs d’activités du groupement.
La recherche au CICRP procède donc principalement des problématiques rencontrées dans le cadre des missions d’assistance et se définit comme une recherche appliquée aux sciences du patrimoine. A cela s’ajoute un objectif de sensibilisation des professionnels du domaine et de transfert de compétences.
Certains programmes de recherche sont financés par des organismes extérieurs, que ce soit par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), pour le projet Espadon, ou par la Fondation des Sciences du Patrimoine (FSP), pour les projets ESPyON et ANAMNESIS pour ne citer que des exemples d’actualité.
D’autres programme de recherche pluriannuels reposent quant à eux sur les dossiers d’études scientifiques réalisés à l’occasion des restaurations d’œuvres accueillies dans les ateliers et se font sur financement propre du CICRP. Tel est le cas du programme « La Peinture en Provence ». En 2023-2024, un programme d’étude scientifique a été consacré au peintre Jean Daret œuvrant en Provence au XVIIe siècle. En 2025, le CICRP a entrepris un programme de recherche dédiée à l’Annonciation de Barthélémy d’Aix (1443-1445 ; Aix-en-Provence).
Tous ces programmes de recherche cherchent à répondre à des problématiques tant de diagnostic que de traitement, à développer les connaissances en histoire de l’art (en particulier sur la peinture en Provence), à accroître la connaissance des matériaux (des mortiers archéologiques aux peintures du XXe siècle), à comprendre certains mécanismes de dégradation et à identifier les moyens de lutte les plus adaptés (remontées capillaires, phénomènes de noircissement affectant le vermillon, infestations entomologiques, etc.).
Ces projets sont regroupés selon quatre grandes thématiques :
- Développement de techniques de diagnostic,
- Développement de techniques de traitement,
- Connaissance et conservation des matériaux du patrimoine,
- Mécanismes de dégradation.
Ces quatre champs de recherche s’appliquent aux divers domaines de compétences du CICRP : Peintures ancienne et moderne ; Peinture murale ; Pierre et matériaux de construction ; Arts et matériaux contemporains ; Imagerie scientifique ; Entomologie.
Le CICRP a développé des partenariats notamment avec des institutions et des laboratoires publics français : Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques (LRMH), Centre de Conservation des Collections (CRCC), Institut National du Patrimoine (INP).
Il est membre de l’infrastructure de recherche européenne E-RHIS et fournisseur d’accès dans ce cadre (http://www.erihs.fr/) depuis 2017.
Il est membre de la Fondation des Sciences du Patrimoine (http://www.sciences-patrimoine.org/) depuis 2018.
Le CICRP est doté d’équipements d’analyse et d’investigation conséquents et constitue l’un des plus importants laboratoires publics voués à la recherche sur les matériaux et œuvres patrimoniales en France.