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Conservation des lithogravures des sites du Mont Bego

Début du programme : 2015
CICRP : Jean-Marc Vallet, Philippe Bromblet, Jérémie Berthonneau
Partenariats : Service Régional de l’Archéologie et CRMH Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre Interdisciplinaire de Nanosciences de Marseille (CINaM)-CNRS / Aix- Marseille Université, Université Paul Sabatier, Toulouse, Parc national du Mercantour, musée des Merveilles de Tende

Les vallées du Mont Bégo (Parc National du Mercantour) sont parsemées de plusieurs milliers de pétroglyphes majoritairement datés entre 1800 et 1500 av. J.-C. Ces gravures ont été réalisées par une succession de percussions sur la fine couche rouge recouvrant les affleurements rocheux pour mettre au jour le matériau verdâtre sous-jacent, créant ainsi un contraste chromatique accentuant leur lisibilité. Or, différentes missions menées par le CICRP entre 2005 et 2015 ont mis en évidence de nombreuses figures d’altération allant jusqu’à la disparition de certaines gravures par décoloration, desquamation en plaques ou recouvrement biologique. Dans le but d’assurer la pérennité du site, un programme de recherche a donc été initié par le service régional d’archéologie (CCJ-SRA – UMR 7299) de la DRAC PACA afin de définir les conditions nécessaires à sa conservation.

En 2020, une étude minéralogique et pétrographique multi-échelles du contraste a été conduite sur des échantillons prélevés in situ dans le cadre d’une vacation de 5 mois du ministère de la Culture et en partenariat avec le Centre Interdisciplinaire de Nanosciences de Marseille (CINaM-AMU – UMR 7325). Cette étude a permis de déterminer que la couche rouge résultait de la présence de nanoparticules d’hématite issues de la mobilisation du fer structural des minéraux argileux constitutifs du matériau rocheux et agrégées à leurs surfaces.

En 2022, les résultats acquis lors de cette vacation ont été synthétisés dans un article scientifique portant sur l’origine minéralogique du contraste chromatique soulignant les pétroglyphes du Mont Bégo. Cet article a été publié dans la revue Geoarchaeology.